Bride Stories, un joli rebondissement

imageÀ ma très grande surprise le tome 3 de bride store passe très bien. Il abandonne pourquoi totalement et définitivement le personnage phare des deux premiers volumes, pour suivre un personnage que l’on aurait pu croire secondaire.

Certains éléments doivent aider à cette transition : un des personnages clefs des premiers tomes revient temporairement (le mari), et surtout le thème de l’histoire reste vraiment cohérent : description de la vie quotidienne de… euh… Mongols ? Bref, description de cette culture si riche.

L’auteur a bien géré la chose, je pense. Son personnage de femme des deux premiers tomes était extrêmement fort et attachant, plus le temps aurait passé plus la série se serait identifiée à lui.

J’ai également soudain compris le titre du manga, qui semble devoir enchaîner les histoires de mariages. Un thème qui ne m’attire pas au premier abord, et pourtant, je trépigne d’impatience de lire le quatrième tome !

La fin ne justifie pas les histoires

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Cette chanson de Danny Wiessner sonne très bien à mes oreilles, et pas seulement d’un point de vue musical, ni même graphique. C’est l’idée exprimée est très pertinente : « nous, gamers, ne jouons pas aux jeux dans le but d’en voir la fin, mais pour ce que nous retirons de chaque moment de jeu. » En vérité, cela n’est pas seulement vrai pour le jeu vidéo, mais pour toutes les narrations.

  • La fin ne justifie pas les histoires !

Pourquoi révéler la fin d’un film n’en gache-t-il pas intégralement l’intérêt ? Certaines histoires sont tournées de façon à nous surprendre à la fin, et dans ce cas raconter la fin à un ami est plutôt mal vu. Mais dans l’immense majorité des cas, nous savons déjà comment finissent nos livres/films ou autres histoires : le monde est sauvé, ils s’aiment, ect…

En vérité, c’est de vivre ces histoires qui est important. La chanson le dit très bien. C’est de ressentir la peur, la joie, l’excitation de ce périple. Parfois nous partageons  les émotions des personnages de l’histoire, parfois ce sont des émotions qui n’appartiennent qu’au narré de l’histoire.

(Le narré étant celui qui recoit la narration, qu’il soit lecteur, joueur ou spectateur. Par exemple, la fierté de voir un personnage s’élever. Dans un jeu, beaucoup plus d’émotions sont vécues uniquement par le narré, par rapport à un film.)

Il n’est pas, à mes yeux, très important de révéler la fin d’une histoire. Un bon film ou un bon livre ne trouve pas son intérêt dans les quelques secondes de sa fin : il est profitable tout du long. Et si nous aimons les histoires, c’est parce qu’elles nous apportent cette richesse.

Voilà ce que signifie, pour moi, cette chanson pour gamer, créé pour une émission d’IGN !

  • Conséquences pour les histoires

Ceci s’applique en créant de l’émotion et en intégrant du vécu dans les histoires. En chaque point. Pas seulement en créant un fil à dérouler, une succession dont le but est d’arriver à la fin. Une bonne histoire, peut (presque) se prendre en n’importe quel point et se faire apprécier. Même sans regarder pas jusqu’au bout, on en aura retiré quelque chose. Du vécu humain, ou de l’émotion.

C’est pour cette raison, à mon humble avis, que beaucoup de livres saisissants ont des fins décevantes, que l’on perçoit comme incomplète : la fin n’est pas une fin en soi, dans une histoire. L’auteur l’a donc traitée en dernier, et peut-être parfois un peu bâclée.

Ou, comme le dit la chanson :

At the end of it all, gamers play what we play, not for game over, but rather for what we take away ! The world is saved, but who cares ? We both know that that’s not what you came for. 

(Pour plus à ce sujet, j’avais écrit un article un peu plus détaillé nommé : Le but de la narration, abstract.)

P.S. À mon avis, le clip fait fortement penser à Shadow Of The Colosseus, un jeu qui a tout à fait les épaules pour supporter ce discours, étant à la fois poétique, grandiose et jouissif.

Pourquoi des superpuissances dans les histoires ?

Que ce soit dans Dragon Ball ou Superman, la superpuissance est un thème récurrent de la fiction. Je me demande quel est son intérêt ?

  • Tout d’abord, je vois un côté « je suis une superpuissance ». C’est l’aspect le moins intéressant : découvrir quels sont les problèmes psychologiques de la puissance. Typiquement, que faire de son pouvoir ? C’est le credo du film récent Chronicle. Mais il ne métaphorise dans la réalité que des problèmes d’entrepreneurs et de chef de service. Ceci dit, dans notre société emplie de pyramides hiérarchiques, la population concernée n’est pasimage
  • Second aspect : « comment gérer une personne superpuissante ? » Comment interagir avec elle humainement ? Comment s’accommoder de son contrôle ? Presque tout le monde a des supérieurs, donc il s’agit d’une question universelle. 
  • Plus encore sur ce second aspect : des choses dont la force dépasse largement la notre, nous en croisons tous les jours ! La société nous impose des carcans, la nature nous inflige ses lois, j’en passe et des meilleures. Ce sont des superpuissances contre lesquelles nous luttons  et avec lesquelles nous devons apprendre à vivre. Les superpuissances incarnées dans des personnages en sont des métaphores puissantes.

De façon générale, renforcer la puissance d’un personnage au-delà du commun, voire au-delà du naturel, est une façon de parler des problèmes que nous rencontrons dans nos vies, et de la force qu’il faut déployer pour les surmonter. 

Je ne connais pas de livres ou de films exploitant intelligemment ce deuxième aspect, mais il doit sans doute en exister. En tout cas, j’aimerai réussir à en écrire un, un jour.

Le technique Farscape, ou l’utilisation des insultes extratrerrestres

Le technique Farscape : utiliser des mots non-traduits, voire non-traduisibles, pour montrer l’exotisme.

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Dans cette série, les extraterrestres et les humains utilisent des « microbes traducteurs » pour que chacun comprenne la variété de langages utilisés. Tout est donc parlé en français.

Mais ils continuent de dire certains mots dans les langues inconnues. Ce sont surtout les grossièretés : des injures, des parties du corps à connotations sexuelles.

Cela permet aussi aux personnages de jurer très grossièrement sans jamais être choquants. Cela donne également une identité très forte à la série. Démonstration :

« Frell! Cette dren me broie les Mivonks ! »

Petit lexique farscape-anglais :

Dren : Crap

Frell : Fuck

Hezmata : Hell

Mivonks : Testicles

Yotz : Hell

Farscape ou le génie scénaristique

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C’est quoi un coup de génie de scénariste ? Farscape en contient plusieurs exemples à mon avis. Exemple avec l’utilisation brillante d’une possibilité toujours écartée par ailleurs :

Par exemple, saison 3 épi 6 et 7, ils utilisent un phénomène classique en SF, le dédoublement de personnages. Banal : les deux se ressemblent, se disputent, ect…

Sauf que dans Farscape le double ne meurt pas ! Dans ces scénars les doubles meurent toujours, car gérer deux fois le personnage tuerait toute l’intrigue autour de lui !

Les scénaristes de Farscape, eux, osent et en font tout bonnement un élément majeur de la saison, géré avec brio à mon avis. Les deux Crichton permettent des scénarios qui explorent sa personnalité avec brio.

Intérêts narratifs (en l’occurrence Soleil Vert)

On m’a conseillé de regarder Soleil Vert. C’était un bon conseil, que je vous transmets, si vous supportez les films des années 70 et leurs plans de 3 minutes chacun.

Je me suis entre autre intéressé à la gestion de la découverte, la révélation à la fin du film. Moi-même je me suis déjà retrouvé à écrire des narrations ou vient le moment de révéler un énorme secret, et j’ai réalisé que ce n’était pas si facile. Car tout déballer d’un coup n’a pas beaucoup d’impact, où du moins pas l’impact que l’on attend d’un secret gardé depuis 300 pages ou 1h30 de film.

La première carte à jouer, à mon avis, est la préparation. Il faut donner envie au narré de connaître la vérité, mettre le secret en valeur.

Mais Soleil Vert joue une tout autre carte. Il ne prononce pas le secret. Vers les trois-quart du film, les protagonistes apprennent successivement la vérité, mais même le protagoniste principal ne la prononce pas ! Leurs voix sont toujours inaudibles lorsqu’ils en parlent.

Si cela était juste fait pour faire durer le suspens, cela serait moyen, un peu articificiel. Mais dans Soleil Vert, le choix a été tout autre. Dans le dernier quart du film, le protagoniste va voir le secret de ses propres yeux. Nous ne l’entendons donc pas, nous le voyons. Et réalisons que c’est ça, le grand secret dont tous parlaient. Le spectateur a ainsi le plaisir de comprendre par lui-même, mais sans être abondonné comme dans un film où l’on ne comprend rien.

Je trouve cela brilliant.  À réutiliser !

Le film peut alors se conclure sur un cri, une formulation à haute voix la déchirante vérité.

La narration et l’écriture

imageÉcrire. Malgré toute la technologie qu’implique blog (électricité, électronique, informatique, réseau, serveurs…) l’action de base de l’internet est vieille comme l’Histoire : écrire. C’est la technologie la plus efficace jamais inventée par l’être humain. Dans ce blog, je vais écrire à ce sujet.

Je me pose quelques questions. (Ce n’est pas vrai, ne m’écoutez pas, je me pose BEAUCOUP de questions, et c’est toujours comme ça.)

À quoi peut servir une histoire ? (et par la même occasion, qu’est-ce que c’est ? une chanson n’est-elle pas une histoire ? Et une discussion ?) Est-ce une mémoire ? Un apprentissage ? Un moyen de communication ?

Comment remplir ce but ? Quels sont les chemins à emprunter ? Sont-ce les personnages qui importent ? Ou bien le sentiment généré chez le lecteur ?

Comment écrire, quel est le lien entre les lettres et ce qui est lu ? Les enseignements de la littérature (pas de répétitions, figures de style…) sont-ils un ramassis de connerie et/ou d’habitude non significatives ? Ou bien les neurosciences peuvent-elles nous aider à y voir plus clair ?

Comment passons-nous d’une pensée à la frappe des lettres sur le clavier ? (On peut également les tracer sur le papier, mais c’est moins mon domaine…)

Et enfin, comment formons-nous des histoires ? Nous sommes revenus à la première question.

Je vais parasiter Clemenceau et dire ceci : l’écrit est un sujet bien trop fascinant pour être laissé aux littéraires. Voyons un peu ce que le reste du monde nous donne à lire sur le sujet ! J’essayerais sur ce blog de réunir et synthétiser tout ce que je découvre sur le sujet.

Intérets narratifs (en l’occurence de Game of throne et C-Control)

Je remarque dans Game of throne la technique de création de trame alternée. La série commence sur une séquence introductive spéciale, juste destinée à montrer la richesse à venir de la série. La première partie est alors focalisée sur les Stark, au chateau des Starks, présentant une trame plutôt unie. Mais les Starks se séparent peu à peu : le batard par vers le mur, le père va à la capitale et seule la mère et un fils restent à domicile. Chaque groupe va représenter une trame, qui va alterner avec les autres.

Cette création de trame par sission a l’avantage de ne pas perdre le lecteur, puisqu’il n’y a, à l’origine, qu’une trame. A l’opposé, de nombreuses trames dès le début sont déconcertantes. Le cas de Lost montre également une forme de sission, dérivant des trames passées à partir d’un présent commun. Une variante intéressante. Et pourquoi pas un présent multiple à partir d’un passé commun ?

C-control offre une tactique narrative intéressante : offrir un héros spéctateur, voire victime d’une trame plus large, qui évolue sans lui. Il ne fait que comprendre peu à peu les forces qui s’agitent autour de lui.

En poussant plus loin ce principe je vois une histoire d’une pièce maitresse dans un jeu immense. Elle se cache pour ne pas être broyée par les forces en présentes, mais il s’avère évidemment qu’elle va faire toute la différence, à sa façon insignifiante.

Ce type de trame pourrait susciter un identification forte du narré au personnage, puisque nous sommes tous ballotés par des forces qui nous dépassent. Ici on verrait le personnage faire de son mieux pour ne pas souffrir d’être insignifiant (se cacher des soldats, ne pas prendre parti…) tout en tachant d’en tirer avantage (détrousser les corps après la bataille, ou les villages abandonnés avant l’arrivée des armées…

Les narrations actuelles me semblent prendre la tendance contraire, en plaçant presque systématiquement les personnages au centre de la situation. Ah non, pas pour les films-catastrophe. Il y a une nuance ici, selon que le «but» du film, des personnages, est d’influer sur les événements ou juste sur leur vie. l’anime C-control est le seul que je vois qui propose d’infuer sur des événements qui le dépassent, sans en devenir le centre.

Il pourrait y avoir un plaisir partagé, une jouissance de puissance type Dragon Ball, à voir quelqu’un devenir central.

Il s’agirait d’une forme qui serait naturellement pertinente pour mon histoire de Gillz. Piko serait balloté par les événements – kidnapping, trafic d’esclave, artisanat forçé – jusqu’à ce que, ayant sympatisé partout, il puisse faire le lien entre les protagonistes et créer la paix.

J’ai aussi lu aujourd’hui Violence doesn’t add to children’s enjoyment of TV shows, movies: study. Il semble que ce ne soit pas la violence, mais l’action qui soit attirante. La vitesse aurait ainsi le même effet.

Les titres de romans et d’articles : un essai

Pour titrer un article court, on doit résumer l’idée générale et en montrer l’attrait. Mais lorsqu’un texte contient plusieurs idées, que faut-il titrer ? Est-ce toujours possible ? Esquisse de trois sortes de titres différentes.

Pour qu’un texte long se tienne, il doit contenir une idée directrice, plus dont découle l’examen, dans le texte, des autres idées. Est-ce donc celle-là qu’il faut titrer ? Mais n’est-ce pas terriblement réducteur ? Bien souvent, ce sont les autres idées examinées qui donnent de la valeur au texte. Ce titre doit aussi, de par sa nature et ses qualités linguistiques, refléter le texte qu’il accompagne. Une oeuvre drôle devra avoir une blague en guise de titre, par exemple. Un roman à personnages décrira un trait de personnalité dans son titre (je pense par exemple à « La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette », alias millenium tome 2, actuellement adapté au cinéma.)Mais quoi qu’il fasse le titre ne peut refléter fidèlement le contenu d’une oeuvre, car celle-ci est trop vaste et passe par des procédures incompressibles comme la création d’émotion chez le lecteur.

Le titre à inévitablement une autre fonction : il est hautement référentiel. C’est-à-dire qu’il sert avant tout à désigner l’oeuvre, et non pas à la caractériser. C’est le titre que l’on indique au libraire pour qu’il trouve le bon livre, c’est le mot-clef par lequel on désigne l’œuvre dans une discussion. Dans cette optique, le titre doit avant tout mettre en avant les spécificités de l’oeuvre, pour le différencier du reste au maximum. Puisqu’il vise à être utilisé pour retrouver et gérer l’oeuvre, il devra être facilement mémorisable.

Ce sont donc trois fonctions distinctes du titre : le titre représentatif, le titre symbolique et le titre référence. Le premier n’intervient que lorsque le contenu est simplifiable à une phrase, tandis que les deux autres vont désigner des contenus qu’ils ne représentent pas entièrement. Il peut alors être intéressant d’utiliser plus de titraille. Les titres de partie sont bien entendu intéressants pour préciser le contenu des sous-parties, jusqu’à aboutir à un découpage assez fin pour pouvoir y mettre des titres représentatifs.

L’idée du sous-titre de roman est également intéressante. Il ne s’agit pas d’un nouveau titre, mais en fait plutôt d’un double titre. L’oeuvre possède alors un titre principal, référentiel, pour identifier l’œuvre, et un sous-titre symbolique, donnant un avant-goût de son (incroyable) contenu, un peu comme un slogan. Cela me semble permettre une description plus fine de l’oeuvre, en séparant les fonctions.

Mais peut-être une personne avec plus d’expérience dans la titraille trouverait à redire à cette conception. Je me demande ce qu’en dirait un secrétaire de rédaction ? Bref, je pense donner un sous-titre à mes romans.

Le but de la narration : abstract

Un article qui ne cherche pas à convaincre, ni à persuader. J’énonce ici ce que j’ai compris du pourquoi nous écrivons des livres, pourquoi nous inventons des histoires.

Toute histoire a le même sujet : la vie. Je vois trois fonctions fondamentales de l’histoire : nous faire oublier notre vie, nous faire vivre une autre vie et nous apprendre à vivre.

Bien qu’enchaineés, les trois sont autonomes. Nous voulons oublier nos vies pour faire cesser les sensations désagréables ou douloureuses et nous voulons en vivre d’autres pour créer des sensations positives. Mais la troisième est la plus importante, car elle a pour but de concrétiser les deux premières. Les sources de malheurs seront détruites et la joie découvertes grâce aux connaissances tirées de la narration.

L’apprentissage narratif ne vise pas à détruire les obstacles matériels au bonheur. Tout d’abord parce que c’est le rôle des sciences et technologies. Aussi parce qu’il n’existe rien de tel que des obstacles matériels au bonheur, puisque par définition celui-ci se trouve dans notre tête. L’apprentissage narratif vise à détruire les obstacles intérieurs au bonheur. Ou, plus correctement, à construire une mécanique intérieure qui nous y mène constamment.

« Traitez mon livre comme une paire de lunettes dirigées sur le dehors » Proust

Cette fonction ne peut être remplie par un cours ou un article. Il ne suffit pas de savoir quelque chose pour pouvoir l’appliquer. (Sinon plus personne ne fumerait ni ne serait obèse.) C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Pour apprendre à vivre, nous devons vivre. Mais nous ne pouvons pas prendre le temps de tout vivre, ni le luxe de faire toutes les erreurs.

Nous avons donc besoin de vies synthétiques et conçues pour faire un tour de leur sujet.

Cela est l’objet de la narration.

Les histoires dans les livres, mais aussi au cinéma, et les potins ou leus parlors d’une chanson, toutes les histoires ont cette même mission : nous faire vivre une autre vie. Une simulation qui nous placera autant que possible dans les conditions émotionnelles et physiques de la vie. Nous apprenons ce les réactions possibles en réponses à tel ou tel évenement, ce qui nous permet de mieux l’appréhender lorsqu’il se produira dans notre propre vie.

« Le plus grand livre est celui dont le choc vital éveille en nous d’autres vies » Roman Rolland.

« Une fiction qui ne sert pas à illuminer la vie ne vaut rien. Réciproquement, une vie qui ne s’appuie pas sur l’interprétation qui découle de l’expérience que la fiction lui procure reste à jamais ténébreuse. » Pacôme Thiellement, scénariste de Lost.